
- Une piste pour les filles de la rivière ?
Voilà comment les médias et la police avaient surnommé les filles. "Les filles de la rivière". Ça sonnait comme un titre de film.
- Le corps, de la dernière fille disparue, est passé au crible. Le labo espère trouver des empreintes sur le corps.
- D'accord.
- Les parents demandent quand est ce qu'ils pourront récupérer les corps de leurs filles.
- Dès que le labo a fini, on rend les corps.
- Très bien.
Je suis l'enquête. J'ai même suivi l'agent Brogan et le commandant Johnson chez eux. Brogan vit seul tandis que Johnson a une femme et deux fillettes. Cette enquête doit être dur pour lui. Imaginer que ses petites filles auraient pût subir un tel sort doit lui donner la hargne pour trouver l'assassin.
Pourtant rien. Aucune empreinte, tu as raison. La police ne trouvera jamais rien qui te concerne. Il n'y a plus qu'à espérer que tu face une erreur.
***
- Comment se passe l'enquête Mali ?
Je me retourne vers Olga. Nous sommes allongées sur l'herbe de la prairie. Regardant un ciel fictif.
- Je vais te dire un secret Olga.
Je me redresse et tiens ma tête avec ma main.
- Que se passe-t-il ?
- Tu sais, tu es arrivée après moi ici, on est comme des amies.
- Oui, bien sur.
- Il faut vraiment que tu gardes ça pour toi.
Elle tend son petit doigt et je l'entoure du mien.
- Promis.
Je me redresse, sa main dans la mienne.
- Harry ne sera jamais arrêté.
Elle se redresse rapidement.
- Pourquoi ?
- Il n'a laissé aucun indice.
- Et alors ?
- Il sait ce qu'il fait, on le prendra jamais.
Elle lâche ma main.
- On dirait presque que ça te fait plaisir ?
- Quoi ? Non mais ça va pas de dire ça. C'est faux et tu le sais.
Elle se lève.
- Très bien alors tu dois trouver une solution.
- Parce que c'est à cause de moi que vous êtes là ? Toi aussi tu penses ça ?
- N'écoute pas tout ce qu'Harry te dit !
- Il a raison.
- Ce n'est pas ta faute Malisa mais tu es là seule à pouvoir sortir d'ici. Tu es là seule qui puisse faire quelque chose.
Elle pose sa main sur ma joue et retourne vers l'arbre avant de se retourner.
- Ce n'est vraiment pas ta faute Mali.
Elle revient et me prend dans ses bras.
- Désolée de t'avoir disputer.
J'enserre sa taille.
- C'est pas grave.
Elle met son visage face à moi.
- Ce n'est pas ta faute.
- Si peut-être un peu.
- Bien sur que non. Il ne cessera jamais de te détruire.
Elle a raison tu sais. C'est comme si, c'était un jeu pour toi. Un jeu sympa qui consiste à me tuer encore.
- Ça ne se finira jamais.
Elle ne lâche et prend ma main. Puis nous marchons dans cette prairie illimité.
Nous ne savons pas ce qu'il y a au bout de cette prairie. La vérité, c'est que l'on peut imaginer ce que l'on veut. Nous avons juste à visualisé nos envies.
- Olga ?
- Oui.
- Qu'est ce qu'il te manque le plus de ta vie ? A part tes parents ?
- Pourquoi ?
- J'ai envie d'essayer quelque chose.
- Je dirais... la mer. Avec mes parents, nous avions une maison sur les côtés. C'était agréable.
- Ferme les yeux.
Elle s'exécute.
- Tu sais puisqu'on est morte, nous pouvons faire de cette endroit ce que l'on veut, cette prairie n'est peut être qu'une imagination.
Je ferme les yeux à mon tour et je lui dis d'imaginer une plage faite de palmier et de sable blanc.
Quand nous ouvrons les yeux, la mer s'ouvre à nous. Olga lâche ma main. Le sable chaud glisse sous mes pieds. Nous appelons les filles qui arrivent en courant.
Nous nous regardons, nous sommes pareilles. Nos robes blanches soulevées, nous sautons dans l'eau.
Cette endroit a maintenant une odeur d'été. Comme si nous n'étions pas vraiment morte.
Nous sommes vingt jeunes femmes au teint pâle, et pour une fois, nous rigolons vraiment.
***
- J'aurai pas du dire ça Malisa.
- Oui mais tu l'as dit.
- Je ne le pensais pas.
- Bien sur que si.
- Peut être un peu.
Tu souris dans la glace, en plaçant le gel dans tes boucles.
- Est ce que je peux le faire ?
- Quoi ?
- Mettre le gel dans tes cheveux. Comme avant.
Tu souris.
- Si tu y arrives, oui.
Tu te places devant moi, ton torse dénudé, mes jambes contre tes cuisses que seule moi peut sentir.
J'attrape le pot de gel et tente d'en prendre dans mes doigts. Finalement, le gel glisse sur mes doigts et je l'applique sur tes boucles.
- Tu fais ça bien.
- Je sais.
Tu fermes les yeux et ta voix suave se fait entendre.
- Do you remember summer '09 ?
- Moi je m'en souviens H ! Toi il t'a fallu une chanson pour t'en souvenir.
- Tu m'oublieras pas ?
Le bouclé sourit.
- Jamais !
- Tu me le promets ?
- Je t'aime trop Mali !
- Je t'aime aussi H !
Fin Flash Back.
J'enlève mes mains de tes cheveux. Tu te réinstalles devant le lavabo.
- Est-ce que je peux te poser une question ?
- Je t'écoute.
Tu me regardes et pour une fois, il y a une pointe d'humanité en toi.
- Est-ce que tu me pardonneras ?
- Jamais.
- Mali..
- Je suis morte.
Tu baisses la tête. Je descends du lavabo.
- Comment tu peux me demander ça H ?
- Ça pourrait être pareil qu'avant.
- Comment ?
- Je sais pas. Tu peux me toucher.
- Je suis morte.
- Mais je t'aime.
***
- On a retrouvé des empreintes sur le corps de Mirya Besas.
- On a un nom ?
- Oui. Joseph Kaus.
AsSiaBouaZza, Posté le samedi 27 avril 2013 13:43
♫ Il va ce faire choper,il va ce faire chooper ♪
Ta fiction ► La vie.